C'est un vrai plus de pouvoir décoller du bateau et cela évite des allers retours en annexe à des plages qui n'existent pas toujours. Au mouillage, le décollage se fait de la manière suivante : les barres sont toujours connectées aux ailes et roulées consciencieusement avec les 2 oreilles de l'aile pour éviter les méli-mélo. On gonfle l'aile dans la jupe, le kiteur se met à l'eau et déroule ses lignes perpendiculairement au bateau, une fois les quelques tours de barre défaits, l'assistant décolle l'aile depuis la jupe.
L'atterissage dans le trampo avant est assez facile. Il faut que le kiteur se mette à l'eau bien avant d'avoir son aile au bateau pour ne pas arriver avec de la vitesse. Il arrive en nage tractée, aile très basse en visant avec ses lignes la personne du bord qui lui attrape l'aile et la dégonfle aussitot.
Il est aussi possible de decoller et attérir alors que le bateau navigue, mais là il faut un peu plus d'experience ! Ca permet de grandes navigations ou des downwinds magiques avec le bateau en assistance, par exemple sous le vent de l'ile de Sal, dans le Grand Cul Sac du marin ou même en plein Atlantique à 300km des côtes marocaines.
A force de faire des ronds dans l'eau en kite, nous avons fini par utiliser les kites pour faire un peu de tout : du kite-paddle, du kite avec les enfants (Eole entre les jambes de son papa), du kite-snorkeling (vraiment top, en plus ça attire les baraccudas !!!), du kite-pêche à la traine (le plus dur fut de ramener le thazard à bord ...), et évidemment du kite-SURF. Et oui, car le kite c'est bien, mais c’est dans les vagues que c'est le mieux ! Pour ça, l'atlantique nord est magique et nous avons pu largement profiter des vagues des Canaries, Maroc et Cap-vert à la fois en kite ou en surf. L'ile de Sal notamment, assez désertique et sans grand intérêt touristique, est fantastique pour la qualité et la diversité de ses vagues. Le Top 3 du voyage ? Lobos aux Canaries, La Sarga au Maroc (malheureusement interdit), Curral Joul au Cap-vert (attentions aux patates déchiqueteuses de matos ...).
Nous sommes arrivés aux Antilles après les grosses houles hivernales et nous n'avons pu y profiter que des vagues de vent qui sont de bien moins bonne qualité. Mais parfois, au détour d'un récif, la houle peut se mettre à tourner, devenir plus offshore et relativement propre. Il y a alors tout de même quelques bonnes sessions à se mettre dans les bras ou les jambes !
Nous avons toutes les tailles d'ailes et de planches à bord pour pouvoir jouer dans un peu toutes les conditions et à plusieurs. Au niveau des ailes : 5, 6, 7, 9, 10, 11 et 14m². Pour les planches : 2 twintips, 3 surfs de kite 5'10, 6'2, 6'4, et plusieurs "vrais" surfs : shortboard, malibu, longboard et SUP. Ca fait beaucoup de jouets, mais il y a de la place dans un cata ! Un grand merci à F-one, notre partenaire pour le matériel de kite, surf et SUP.
Bien sur il n'y a pas eu que du kite. La grande activité aux Antilles c'est le snorkeling (masque, palme, tubas) souvent accompagné de chasse sous-marine (hum, les bonnes langoustes !).
Lors de passages à terre, nous avons fait de très belles randonnées dans la jungle, notamment au Cap-vert et autour des volcans antillais. Nous avions aussi enmené un parapente en espérant pouvoir faire du vol dynamique en bord de côte, mais à part un petit site sympathique sur l'ile de la Graciosa aux Canaries, nous n'en avons pas trop profité (le parapente n'était pas non plus la priorité, il y a par exemple un site sûrement accessible en bateau ou annexe près de la baie des Anglais en Martinique mais nous ne sommes pas allés voir de plus près).
Aux Baléares, nous avons fait surtout de la grimpe, c’était trés chouette d’escalader et de pouvoir tomber directement dans l’eau. Nous y avons fait aussi quelques longues voies. Mais par la suite, nous n’avons pas pu ressortir le matériel.
En navigation, la pêche à la traine égaye le menu du jour. Nous n'avons jamais mangé autant de poissons même s’il faut persévérer longtemps avant de pêcher quelque chose. Nous avons un peu essayé toutes les techniques : petits et gros rapalas, fil fin ou grosse tresse, plomb ou planchette, cuillère ou poulpe, a 5 ou 50 mètres du bateau. Il est assez fréquent de perdre la ligne, soit parce que le fil craque si le poisson est trop gros, soit lors d'une fausse manip ou d'un emmélage sous le bateau suite à un virement de bord raté qui part en marche arrière … donc finalement le poulpe pas cher, c’est très bien !