27 octobre 2014

Rapport de stage

Il paraît qu’avant de partir, je dois écrire un rapport de stage. Alors je m’y colle. Je l’aurais bien intitulé "Croisière à sec", un nouveau concept imaginé par Samaya-Club, comme il y a des "ports à sec" en France. Mais la notion de sec n’est pas vraiment appropriée à la région, car soit il pleut des trombes, soit le temps est si chaud qu’on dégouline de sueur. Dans les 2 cas, on est mouillé. Je change donc mon titre pour "Croisière sur quai".

Vous faîtes installer Samaya sur un quai, qui deviendra votre résidence. Ici, ça s’appelle résidence Curaçao Marine.  En faisant cette installation, veillez à ce que le dessous du catamaran soit à plus de 2 mètres du sol, histoire de hauteur sous barrot. Vous obtenez alors un duplex : en haut le Samaya ordinaire, en bas un entresol de 6 mètres sur 4, abrité de la pluie et du soleil, qui va devenir rapidement votre séjour – salle de loisirs. Entre 2 bougainvilliers en fleurs, avec lézards et iguanes, c’est idyllique. 

Le Samaya-Club a tout prévu pour votre confort et vos loisirs. Ils ont une formule "logé, nourri, blanchi et surtout chauffé" qui est tout à fait satisfaisante. 

Le climat des Antilles du Sud est des plus tentant : beau temps presque permanent, chaleur jour et nuit, excellente thérapie par sudation. Pas besoin d’aller comme mes copains en balnéo et autre thalasso. La cure "Croisière à sec" devrait être remboursée par la sécu. Et puis si vous avez besoin d’un rafraichissement, vous pouvez toujours aller pousser un caddy au supermarché. Eole est obligé de sauter d’un pied sur l’autre pour éviter qu’ils ne gèlent.

Résidence Curaçao Marine vous assure du matin au soir une ambiance musicale sophistiquée : au fond sonore des climatiseurs vient s’ajouter le roulement de tambour du tracteur sortant les bateaux de l’eau. Il y a les violons des ponceuses et les cuivres des disqueuses, parfois accompagnés des percussions des marteaux. Il m’est même arrivé d’entendre le chant d’un bel oiseau jaune !
L’hôtellerie et la restauration sont des plus correctes, assurées par les patrons eux-mêmes. La Heineken est garantie 100% hollandaise, comme plein de choses ici. Je n’ai pas vu la couleur de la fameuse liqueur bleue, sans doute réservée aux banals touristes.

Quant au chantier, parlons-en. Tout est fait pour vous occuper. Il y a un grand choix d’activités. Le plus noble est de travailler à la restauration de la coque : couper de la fibre de verre, mélanger de l’époxy, fabriquer de la « choucroute ». Les plus costauds sont autorisés à manipuler la disqueuse, les plus habiles à poser les lès de fibres de verre imprégnées. Pour les vieux, il y a des activités plus adaptées : repeindre une table, changer une prise, ou des lattes … Pour ceux qui ont besoin de fondre, je leur recommande le travail dans les compartiments moteur. Y venir avec son éponge.
Bien sûr le sport n’est pas oublié. Pour la plage, vous avez le choix entre plages de coraux (aïe les pieds), plages de sable blanc, plages gratuites (parfois) et plages payantes, avec un dégradé de couleurs pour les sympathiques familles, des plus noires aux plus blanches. Il y a aussi la plongée : vous pouvez y participer 3 fois par jour, après chaque repas. Et surtout il y a pour les randonneurs la merveilleuse sortie du soir, dite balade des torchères, à travers les raffineries. Féérique !
Bien sûr, pour un grand-père, le bonheur, c’est surtout les petits-enfants. Eole est assez occupé entre son école officielle avec sa maman et ses nombreux bricolages avec son papa. Mais avec un peu de chance, il vous accorde 1 ou 2 parties de jeux de société : l’un avec une voiture de voleurs, l’autre avec des menteurs, que du beau monde. Et puis de belles séances de natation avec masque et tuba. Inusable.

Quant à la princesse, elle est ravissante avec son collier de boutons autour du cou (et ailleurs aussi). Elle m’a permis de passer mon diplôme de surveillant de baignade, quand elle est 2 fois par jour dans sa caisse avec ses 5 canards. Nous avons aussi fait quelques belles balades avec la poussette tous les deux.

Pour donner un rythme au séjour, les responsables du Samaya-Club organisent des sorties, de l’ordre d’une par semaine. C’est ainsi qu’un midi nous sommes allés déjeuner à la "Cantina".  Nous étions environ 200, par table de 6, dans un hall aux murs ajourés pour le courant d’air. Des "Mamas" nous servent de belles portions de poulet, bœuf ou poisson, avec purée ou riz. C’est tout à fait sympathique. Et à la sortie, Gig et Lib vous offrent un Batido : fruits broyés avec des glaçons et quelques autres sucreries. Un fabuleux dessert.
Hier soir, sortie encore plus originale : pique nique sur annexe, en nocturne, avec visite des quais à touristes, des pétroliers et autres porte-containers, le tout agrémenté d’un véritable échange avec une unité de gardes côtes. Vraiment de l’authentique, comme les grands clubs ne peuvent vous en offrir.
 
 Il ne faut peut-être pas que je sois trop long. Je vais donc conclure. Pour ma part, je termine un CDD de 3 semaines. J’ai appris que Luc allait me succéder. Plus ambitieux, il s’engage pour un CDI.
Si d’autres amis voulaient profiter de cette formule "croisière sur quai", qu’ils se fassent connaître rapidement. Les responsables pourraient peut-être les accueillir, quitte à retarder un petit peu la livraison du moteur bâbord !!!

Je vous embrasse. Jean-Michel, dit Papé.

14 octobre 2014

Les choses s'organisent...

Au début, il a fallu faire comme on pouvait pour sortir le bateau des rochers et lui permettre de flotter à nouveau.
Puis il a fallu écoper pour qu'il ne coule pas, et trouver d'autres alternatives car les bras et les sauts ne suffisaient pas.
Ecopage au petit jour après quelques heures de combat peu ordinaire...


Heureusement les pêcheurs des Aves et les équipages d'INOMA et TWENTSE MEID étaient là. Ils ont pris le relais, amener des idées, du matériel et du réconfort !
Le trou a été un peu colmaté et les pompes ont pris le relais, on a pu souffler un peu...mais pas trop !
L'objectif était ensuite de réussir à ramener Samaya jusqu'à un chantier qui puisse le sortir de l'eau. Pour le moral et au cas où  TWENTSE MEID nous a accompagné une partie du trajet retour (jusqu'à Bonaire). Nous avons fait la suite jusqu'à Curacao tous seuls avec un temps et une mer magnifiques d'ailleurs !

TWENTSE MEID
Le capitaine qui rempli son journal de bord
















A l'arrivée au chantier, il a fallu être patients 4 jours pour que l'on veuille bien enfin sortir le bateau de l'eau. Une fois à sec, on s'est dit qu'enfin on allait pouvoir passer une bonne nuit sans avoir à surveiller la pompe jour et nuit. Mais c'était sans compter sur l'invasion de moustiques !
Alors, on a installé le campement dehors mais les grains sont arrivés à leur tour..
Finalement, on a investi dans des moustiquaire et ça,  c'est la classe!!

 

Bon, mais la journée on a continué à bichoner Samaya et les enfants.
Le moteur bâbord de Samaya a été enlevé, un nouveau devrait arriver dans les deux semaines à venir. Les safrans et les dérives après avoir bien séchés, se font poncer.  Gig a fabriqué un vrai atelier sous Samaya : pratique les cata...
L'avantage sur un chantier c'est qu'il y a toujours des bras pour vous aider : merci Marco et Roberto!
Samaya vu d'en dessus

 
Les enfants eux commençaient un peu à tourner en rond dans leur nouveau terrain de jeu. Alors dimanche on a enfin pris le temps de faire une journée entière à la plage : quel bonheur !
Et aujourd'hui, Papé est arrivé.  Son programme de demain était déjà fait : visite de l'aquarium d'eau de mer...


Bref, les choses s'organisent ! 

1 octobre 2014

Des paysages extra-ordinaires...

...c'est parait-il ce que l'on va chercher lorsque l'on part en voyage.

Pour la deuxième année de voyage de Samaya, on s'est dit que les plages de sables fins, les lagons et les cocotiers, c'était un peu surfait!


Alors après une nuit dans un endroit assez idyllique et une autre nuit d'enfer !
Nous sommes revenus à Curraçao pour découvrir des paysages qui sortent vraiment de l'ordinaire.


Et quitte à changer de décor, on a aussi sorti Samaya de l'eau.



Les enfants apprivoisent le lieu à merveilles. Tant mieux, on risque d'y passer quelques semaines...


 A suivre ...